Depuis le fond des âges, les instruments à percussion ont accompagné l’homme dans sa musique, dans sa danse et dans ses rituels. En Occident, ils se sont intégrés graduellement à l’orchestre et ont formé une section de plus en plus imposante. Au fil du temps, le rôle a évolué et l’effectif s’est accru. Des instruments plus "exotiques", c’est-à-dire venant de cultures non occidentales, se sont ajoutés aux percussions traditionnelles, formant ainsi une source d’inspiration plus importante pour les compositeurs.
La famille des percussions se répartie en deux catégories. Les membranophones et les idiophones.
Les membranophones sont construits autour d’une membrane ou de cordes qui vibrent au dessus d’une caisse de résonance lorsqu’on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse. On peut citer les tambours (membrane), les cymbalums (cordes).
Les idiophones sont les instruments dont le corps est lui-même l’élément sonore. Citons les castagnettes, les carillons ou le triangle.
On peut encore ajouter une distinction. Les percussions sont soit à hauteur non déterminée, c’est à dire que le son produit n’est pas une note que l’on peut reproduire ou chanter, soit à hauteur déterminée. Dans ce dernier cas, l’instrument donne une note. Cette distinction s’applique tant aux idiophones qu’aux membranophones. Exemples : le triangle est un idiophone à hauteur déterminée, les castagnettes à hauteur, à hauteur non déterminée. La timbale est un membranophone à hauteur déterminée et la caisse claire est un membranophone à hauteur non déterminée.
La famille des percussions comprend une vaste gamme d’instruments. Aujourd’hui, un orchestre symphonique comprend trois timbales, la caisse claire, le tom basse, les cymbales, le tambourin, le triangle, les cloches tubulaires, le xylophone, le vibraphone, le tam-tam (gong), les castagnettes et les maracas font aussi faire partie du pupitre de percussion.
Les timbales sont des instruments à percussion membranophone constitués d’un fût en cuivre couvert d’une peau. L’instrumentiste en joue en frappant la peau avec des baguettes spéciales. Le joueur de timbales est appelé un timbalier. La principale caractéristique des timbales est la possibilité de les accorder afin d’obtenir des hauteurs précises. À l’aide d’une pédale ou de clefs, la tension de la peau peut être augmentée ou diminuée, influençant le son produit. Chaque timbale est d’un diamètre différent afin d’obtenir un plus large registre : le timbalier peut ainsi changer de note rapidement en jouant d’une timbale à l’autre, et préparer les futures notes en réglant les pédales. Initialement conçues comme des tambours militaires (utilisées notamment dans les armées turques), les timbales sont devenues un instrument de base de l’orchestre classique au XVIIe siècle. Elles sont très utilisées dans tous les types de formations dont les marching bands ou même les groupes de rock.
La grosse caisse (aussi appelée tonnant1) est un instrument de percussion membranophone de diamètre large. Comme la caisse claire, c’est un des éléments principaux de la batterie. Elle est également utilisée indépendamment dans les fanfares et dans les orchestres classiques (depuis la musique baroque) et les bagad. Son origine semble remonter aux premiers âges de l’humanité.
Elle est composée d’un fût cylindrique, de deux peaux (de frappe et de résonance) et de son accastillage.
La grosse caisse possède une fréquence propre basse, et doit donc avoir une dimension conséquente.
Les matériaux utilisés et le niveau de finition des grosses caisses varient selon le fabricant et la gamme de prix.
La caisse claire est un instrument de percussion membranophone muni d’un timbre vibrant sur sa peau inférieure. C’est l’un des éléments principaux de la batterie.
Elle est composée d’un fût qui peut être en bois, en aluminium, en acier ou en divers alliages à base de cuivre, de deux peaux (de frappe et de résonance), de parties métalliques fixes ou mobiles comme le timbre qui la différencie du tambour. Les peaux peuvent être d’origine animale ou synthétique. Elle partage plusieurs caractéristiques des autres éléments d’une batterie, à savoir la grosse caisse et les toms (aiguë, médium et grave). Elle est souvent fixée sur un trépied mais peut aussi être fixée à une sangle notamment pour la Samba.
Le timbre est une sorte de petit rideau de fer fixé sous la caisse claire et qui est en contact avec la peau inférieure. C’est lui qui donne un son aigre et puissant. Il peut être désactivé à volonté via le déclencheur, qui l’éloigne de la peau. Le son de la caisse claire rappelle alors clairement le tambour militaire, assez simple et sourd.
Une batterie est un ensemble d’instruments de percussion (de type fûts et cymbales) disposé pour être joué par une seule personne à l’aide de baguettes et de pédales. Depuis le début du XXe siècle, la batterie est utilisée dans certains genres musicaux populaires pour marquer le rythme.
La cymbale est un instrument de musique de la famille des percussions idiophones, consistant en un disque de métal généralement percé en son centre. Il est confectionné selon différents procédés. Sa forme générale est précisée par un tournage en machine, qui lui donne une forme circulaire quasi parfaite. Le plus souvent, elle forme un dôme en son centre.
Pour produire le son, on percute la cymbale, généralement avec une baguette ou une autre cymbale, ce qui a pour effet de faire vibrer le disque et de produire un son.
Le glockenspiel, également appelé carillon, est un instrument de musique à percussion de la famille des idiophones, composé de lames disposées comme les touches blanches et noires d’un piano, et frappées à l’aide de maillets durs pour produire un agréable tintement.
Le glockenspiel est utilisé dans les orchestres. Il en existe de plus petits modèles pour les écoles et des modèles droits pour les fanfares à pied.
Le triangle est un instrument de musique à percussion de la famille des idiophones constitué d’une barre métallique de section circulaire pliée en deux points de manière à former un triangle plus ou moins régulier. Il est tenu d’une main par le musicien, qui frappe dessus à l’aide d’une tige, également métallique.
Sa sonorité cristalline et aiguë lui permet d’être perceptible même lorsqu’il est joué dans un orchestre, amenant une partie rythmique structurant le morceau exécuté.
La dimension d’un triangle détermine la hauteur du son qu’il produit (directement proportionnelle à la longueur de la tige de métal utilisé). Les petits triangles font une vingtaine de centimètres de côté, les plus grands peuvent aller jusqu’à 30 ou 40 centimètres de côté.
Le xylophone (des racines grecques xylo : bois et phon : son) est un instrument de musique à percussion de la famille des idiophones. Il comporte deux rangées de lames en bois disposées comme les touches d’un piano. Frappées avec des baguettes à tête dure, les lames du Xylophone produisent un son brillant et pénétrant. Les baguettes à tête tendre adoucissent le son. Le xylophone ajoute une touche colorée à la section des percussions de l’orchestre, mais il peut également produire un son inquiétant et sinistre.
Le xylophone est un instrument ancien, dont la présence est attestée au IXe siècle, en Asie du Sud-Est. Il est présent au XIVe siècle, en Afrique de l’Ouest (le Sosso bala, au Mali) et en Indonésie.